3 février 2006

Peripeties persannes










Salaam!

Je devine votre joie teintee d un soupcon de surprise en decouvrant ce nouveau post…j avoue que ca fait un un temps certain que je n ai plus donne de mes nouvelles via ce blog!
Si vous etes venu tous les jours pendant deux semaines pour trouver un signe de vie de ma part,en vain,j en suis desole.Et si vous n etes pas venu tous les jours…euh..honte a vous!

C est qu il m est arrive quelques peripeties ces derniers temps…
Mais d abord, vous dire que je suis toujours en Iran,a Shiraz plus precisement,que cela fait un mois que je suis dans ce pays(mais ne vous en faites pas,j ai prolonge d un mois mon visa!He!He!)et plus de six mois que je suis parti de Geneve.
Qu il y a une semaine ma sante etait assiegee par une bronchite attrapee dans les monts Zagros, de la fievre et une infection au pied.Que je me suis retabli, bien qu encore legerement convalescent,et que je suis impatient de reprendre la route.

Je vais reprendre le fil du recit a Teheran.Cette megapole de 14 millions d habitants m a ravit-j ai ete decu en bien comme disent les Vaudois-.Je crois qu elle a definitivement gagne sa place au classement des villes que j ai le plus apprecie du voyage,tutoyant les meilleures:Sarajevo et Istanbul.C est une ville cosmopolite,jeune,et indomptable.
Si l on n adapte pas un minimum ses habitudes,il y a rejet de greffe:elle a ses particularites ,voire ses contraintes auquelles il faut se soumettre.
La plus flagrante,c est le traffic:il rivalise avec celui du sous-continent ou du Caire,sauf qu ici il n y a pas de vache sacree ou d anes.Juste une anarchie de Paykan(c est la voiture Iranniene,un ersatz de Peugeot, comme la Tofas est la voiture turque et la Zastava la voiture serbe,qui elles sont des brevets de Fiat),et des passages pietons a peu pres inexistants.Pour traverser,une seule solution:se lancer,tete baissee!!!La cle,c est de comprendre que n importe quelle voiture s arretera,meme si elle fonce ,devant un pieton determine.L hesitation est le vrai danger.Le meilleur truc est encore de ne pas regarder,de marcher tel un somnambule.Il est probable que vous ne vous ferez pas shooter,et que vous n entendrez meme pas de klaxon.Mais n importe quel type un peu psychorigide peterait les plombs dans ce chaos.
Le traffic phenomenal induit une autre adaptation:La regle absolue dans Teheran,c est qu on ne peut faire qu une chose dans la journee.Par exemple,vous avez prevu d aller a la banque,a la poste,de passer au supermarche et d aller dire bonjour a un ami.Si la poste est tres proche de la banque,vous avez peut-etre une chance d y passer aussi,mais ca risque de se limiter a la banque.Tout simplement parce que vous mettrez une bonne partie de la journee pour vous y rendre,et une autre bonne partie pour y revenir,et qu il faut aussi compter le temps sur place… De toute facon vous aviez oublie que c est vendredi,et vendredi c est le dimanche des musulmans,c est a dire que tout est ferme!Na!Et n essayez meme pas d aller saluer votre pote,depuis la ou vous etes vous metteriez la moitie de la journee pour y arriver.

Juste pour vous donner une idée de quoi ressemble Tehran,imaginez Athenes en trois fois plus etendu.Au Nord,la ville s attaque au flanc de la montagne.C est la chaine de l Alborz,qui coupe la ville de la mer Caspienne.Plus on va vers le Nord de la ville,plus les quartiers sont huppes.Et au le Sud,vers le desert,ce sont les quartiers populaires,traditionnalistes,les tetes brulees,ceux qui ont fait la revolution,le veritable Coeur de l Iran.La, foisonnent les gigantesques peintures murales qui representent avec un realisme saisissant les martyrs de la revolution ou de la guerre(la guerre Iran-Iraq,1980-1988,500’000 morts iraniens,tous devenu martyrs),moustache juvenile et barbe naissante,le regard parfois legerement empreint de peur,armes et prêt a partir au combat,des portraits de plusieurs metres de haut, sur les facades des maisons qu ils ont generalement habite.On les appelle basidjis(volontaires),et ils avaient rarement plus de quinze ans lorsqu ils partaient se faire tuer au front.

Avec Khatami,le president elu en 1997,predecesseur d Ahmadinejad (vous savez,celui qui vous dit bonjour au moins chaque semaine au telejournal),une certaine tolerance s etait installee,ce que les Iranien-ne-s,surtout la jeune generation,se rejouit alors d exploiter jusqu a ses limites.
Dans la rue Fereshteh,dans le quartier d Elahieh,au Nord,precisement la ou j ai loge,naquit alors une nouvelle forme de drague.Puisque les boites de nuits n etaient toujours pas permises,loin de la,les jeunes transformerent leur proper voiture en disco.Bien sur cela suppose d avoir une voiture,et pas une Paykan!!
Le principe du disco mecanique,comme on l appelle ici,est le suivant:Dans une rue determinee,les jeunes se groupent dans des voitures(de preference tunees) et mettent la techno A FOND.Des voitures pleines de filles,Des voitures pleines de mecs,et tout le monde regarde la file qui vient en sens inverse en roulant a 10 a l heure,prêt a echanger quelques mots et peut etre des numeros de telephone.Au bout de la rue ou au bout d une certaine portion de rue,toutes les caisses arrivees jusque-la font demi-tour,motivees par l idée de recroiser telle ou telle jolie iranienne.
Bien entendu,cela paralyse le traffic sur toute la rue,et le jour ou le Disco mecanique a fait son apparition sur Vali-ye-asr,une des avenue les plus longues du monde,vingt kilometres bordes de hauts platanes d orient qui traverse Tehran du Nord au Sud,meme si les disco mecaniques ne sont jamais tres longs,ca n a pas aide a desengorger la rue!!
Depuis Ahmadinejad il est d ailleurs interdit de rouler avec de la musique a fort volume…Mais la jeunesse Tehrani est tenace,desormais les disco mecaniques se font simplement sans musique!!Cela reste impressionnant.

Ce ne sont seulement quelques aspects de la megapole,mais j arrête la avec Tehran,il y a trop a dire.

Apres mon sejour dans la capitale,je me suis rendu a Kashan,une petite ville celebre pour ses jardins persans elabores sous Shah Abbas 1er,avec ses jeux d eau omnipresents(en plein desert soit dit en passant)et son absence de gazon,particularite des jardins de Perse.Le bazaar de Kashan est etonnant,tout en longueur,autant que ses maisons tres anciennes d un style inedit.
Dans les montagnes au Sud de Kashan se trouve un village seculaire si ce n est millenaire, Abiyaneh.Dans une vallee etroite et couverte d un manteau blanc qui adoucit un peu la brutalite de la roche, se niche ce hameau serre de maison d un ocre unique,faites simplement de bois et de torchis, empruntant a la pierre et la terre du lieu la couleur rouge.Plus grand monde n y habite,a part quelques vieux un peu arnaqueurs,c est que mine de rien le coin est connu et passablement visite.

Apres Kashan et Abiyaneh, je continuai en toute logique mon chemin vers le Sud,atteignant Ispahan le18 janvier.
Esfahan…nesf’e djahann!Il y a quelques siecle,sa magnificience etait telle que s etait repandu cette maxime:Ispahan…la moitie du monde!!
Il est aise de deviner sa splendeur d alors, un grand nombre de ses monuments etant parfaitement bien conserves ou restaures:De l incontournable place de l Imam,ancient terrain de polo orne de trois des plus belles pieces architecturale d Iran:le palais d Ali ghapu,la mosquee de Sheikh Lotfollah et la mosquee de l Imam(symbole d Ispahan,avec sa porte demesuree et son grand dome,le tout minutieusement recouvert de ceramique d un bleu,mais d un Bleu!!!),aux ponts mythiques sur le fleuve Zayende qui descendant des Zagros,se perd dans le desert(ce qui a tant deprime Nic’Bouv’ et Thierry Vernet qu ils quitterent la ville comme des fuyards et en chialant…moi j ai adore les rives du Zayende Rud),en passant par l atmosphere inimitable des tchaikhane(teahouses) ou les Armeniens accueillants du quartier de Jolfa,..Ispahan est le genre de ville ou l on prevoit de rester deux jours et que l on quitte après cinq,regrettant de ne pas rester plus longtemps…Personellement je n ai meme pas vu l immense mosquee du vendredi,et j aurais bien passé plus de temps a flaner dans le genial bazar.Mais lorsque je quittai Esfahan,je n en menais pas large!Je revenais des montagnes du Lorestan,ou une petite excursion d un jour s etait allongee a trois du fait de chutes de neige inattendues,et qui m avait mine la sante par une bronchite.J etais febril,tremblais et ne savais plus si j avais froid ou chaud,et aurais bien cru pouvoir dire coucou au pere Alvaro(cf “Le poisson-scorpion”pour ceux qu auraient pas saisi).De plus,je trainais depuis Teheran un ongle incarne qui s etait infecte et violacait mon gros orteil.




La mosquee de l'Imam,Esfahan.




Voila comment est arrive cette aventure au Lorestan:A peine arrive a Ispahan,faisant connaissance avec l incontournable place de l imam,un marchand de tapis m aborda(rien d extraordinaire jusque la, ils y en a des pellees et tous plus escrocs les uns que les autres;vous sortant avec un sourire de vautour les memes « My friend ! » qu en Turquie).Il me proposa un Tchai(un the),ce que je ne refuse (normalement) jamais,puis,sans se prendre pour un guide, me fit quelques commentaires sur les beautees(architecturales,s entend) de la place.Il parlait un anglais assez correct et avait l air honnete, presque desinteresse.
Le lendemain,je vis une bonne partie des merveilles de la ville avec lui,ainsi qu avec un etudiant en journalisme danois de passage en Iran,rencontre dans la pension amir kabir,toujours pleine de voyageurs-aventuriers(super pour avoir les dernieres news des conditions de voyage au Pakistan,en Inde,ou au-dela).
Iraj(c est le nom du vendeur de tapis),petit,un peu malingre,la cinquantaine,au rire innimitable, est descendant de nomades Bakhtiaris,un peuple des monts Zagros,plus precisement du Lorestan.Comme nous etions(le danois,qui s appelle Peter,et moi) tres interesses par les nomades d Iran(Peter etait surtout tres interesse par les tapis,objets qui sont originellement confectionnes par les nomades),il nous proposa de nous emmener rencontrer des proches ou amis qui vivent encore dans la montagne.
Nous eumes un avant-gout de la culture Bakhtiari a un marriage auquel nous fume convies par Iraj.Dans une large salle,separee en deux par un auvent,une partie hommes,une partie femmes,la musique commenca dare-dare(a peine les premieres invites arrives),pour ne s achever qu au milieu de la nuit.La musique ressemblait beaucoup a se que l on entend en Turquie,mais la facon de danser est assez differente.Un peu sceptiques a notre arrivee,je trouvai le moyen de les decrisper de la presence d etranger en leur faisant des demonstrations de danses turque et Kurde(qui ont un petit quelque chose des danses grecques,pour ceux qui se souviennent du superfast entre Ancona et Igoumenitsa,un certain mois d octobre 2004-speciale dedicace aux hellenistes et aux autres !!!!!...Et aspropato svp ).Ca les rejouit veritablement,tellement qu ils me proposerent de gouter leur votka.De la Vodka en Iran !!!???Ma curiosite prit le dessus,impatient de cette decouverte scientifique exceptionelle !On me conduit a une des voitures parquees dans la cour,et me tendit dans l obscurite(le marriage avait commence peu avant la tombee du jour)une ex-bouteille en plastic de soda.Je m attendait a du tord-boyaux,quelle ne fut pas ma surprise en degustant un excellent cognac !L origine de ce breuvage ??Les Armeniens de Jolfa(Mais c est bien sur !!).Ils font du good business en vendant au marche noir leur alcool fait maison.Etant chretiens,religion frere de l Islam et respectee en Iran,ils ont le droit de consommer de l alcool et donc d en produire(aucun magasin n a le droit d en vendre en Iran).Mais de temps en temps,il y a comme on dit des surplus de production !!!(et ce serait dommage de le jeter,hein...alors ils le vendent)
Vers 23h.la musique s arreta et tout le monde se rendit dans une autre piece pour manger.Comme il y a des siecles,on grignote tout le long de la fete,mais le vrai repas du soir est repousse le plus longtemps possible:Alors,les invites mangent en un eclair,ne s asseyant meme pas,et partent immediatement apres.J avais lu ca dans "Samarcande"d Amin Maalouf,mais je ne pensais pas que c etait encore comme ca.Etonnant.






Le lendemain nous partimes d Ispahan avec un ami d Iraj qui avait une voiture,et en route vers le Sud-Ouest et cinq ou six heures de route a travers des paysages epoustouflants(et quelques haltes dans des villages isoles a la cle),jusqu a etre au coeur des Zagros,en plein pays Lor(Ethnie qui comprend les Bakhtiari,un reliquat des premieres couches de population de l Iran puisqu ils parlent un dialecte proche de l avestan=le vieux-persan)
Nous dormimes dans la maison du chef d un tout petit village,plus tres jeunes et qui nous racontais ses exploits de chasse semi-imaginaires,du style « un jour,j ai tue cinq millions de perdrix des neiges,Khoda,Khoda !!!» Khoda signifie Dieu en persan.

En se reveillant le lendemain matin,nous eumes la surprise d une neige abondante et d un jour blanc complet.Ayant un col a passer,a une heure du village,sur la route d Ispahan, nous nous mimes prestement en route.Il faut dire que c etait presque un exploit d etre arrive jusque la avec une voiture non-tout-terrain,sur cette route qui litteralement tombait par plaque dans la riviere dix metres plus bas,cette route au beau millieu de laquelle des blocs de pierre de cinquante kilos avaient chute.Passe le col,la route serait bonne.Mais le probleme,justement,c etait que nous risquions de ne pas pouvoir le passer,avec la neige.

D ailleurs...nous n arrivames pas bien loin.Nous dumes rebrousser chemin et retourner au village.Le chef du village nous attendait avec un excellent repas,ensuite de quoi il avait beaucoup de choses a nous proposer pour passer le temps :The,opium,ou bien nous raconter encore ses ‘exploits’.Merci bien,le the suffira.Apres s etre bombarde de boule de neige parmi avec les villageois(tres joueurs,les Bakhtiari !),pendant que mes trois compagnon d expedition dormaient a l interieur,nous repartimes tous les quattre pour une nouvelle tentative infructueuse.La nuit etait tombee depuis quelques heures lorsque nous decidames que nous avions assez pousse la voiture dans l air glace,et nous demandames de l aide au village le plus proche.La,des nomades nous offrirent le gite,a defaut de chaines pour les pneus, et j appris beaucoup sur le sort des nomades d Iran...Les derniers gouvernements de l Iran n ont cesse de sedentariser de force les nomades, du Khuzestan au Khorassan en passant par la Caspienne et le Fars.D apres mes hotes d alors,il y avait 15 millions de nomades en Iran il y a trente-quarante ans.Actuellement il n y a plus que 1,5 millions de gens qui menent une existence veritablement nomadique dans ce pays.Les gouvernements succesifs leur ont interdit de migrer ou bien leur ont impose des itineraires,et souvent ils les casent simplement dans des barraquements en dur mais rudimentaires,quoiqu’invariablement equipees de la tele,du telephone et de la radio,outils de propagande destines egalement a dissuader les ex-nomades de retourner a une vie migrante.Et le gouvernement a trouve encore plus fort :les barrages.C est la maniere turque,qui a ete largement utilisee pour devaster la culture Kurde.Avec des barrages dans les vallees etroites des Zagros ou de l Azerbaidjan,l Etat englouti de nombreux villages dont les habitants fuyeront dans les grandes villes,bientot fondu dans la masse,perdant leur culture millenaire.
Le gouvernement,notamment sous l impusion du tres-deteste Rafsanjani(un ex-president qui reste haut-place dans l etat et surtout une des personnalite les plus riches du Moyen-Orient),prevoit de sedentariser tous les derniers nomades ces prochaines annees!

Le lendemain,on cru bien qu on arriverai toujours pas a sortir de cette vallee.Ah! Combien de temps a pousser cette foutu caisse,se glacant les poumons,dans la brume ou dans la nuit !!!! Khoda,Khoda !!!!!!

Finalement,Apres d autres heures a pousser et une attente mortifere pour des chaines qui exploserent a mi-chemin,nous retrouvames de l autre cote du col,aussi ereintes que la voiture etait devenue branlante(et accesoirement avec une bronchite,pour ma part,mais je n avais pas encore remarque).

De retour a Ispahan,je remarquai que j avais perdu mon guide(entre autres choses)un de ces derniers jours.Toute recherche fut vaine,mais c est vrai que j ai voyage les trois premiers mois(Balkans et Grece) sans guide,et ca evite beaucoup de deceptions....Plus grave etait cette bronchite et cet etat febril,plus l infection au pied.De retour a la mesafirkhane Amir Kabir,quelques voyageurs(pas touristes) Japonais(qui sont d ordinaire assez froid)se prirent presque pour mes parents et etaient tous tres attentionnes.A defaut de me guerir(Ils me disaient d entailler la peau,de couper,de couper-avec mon couteau suisse desinfecte bien sur-,mais ca ne marchait pas,ca saignait juste...entre parenthese et si je px me permettre une nouvelle reference BD-esque,ils me faisaient un peu penser au Chinois fou qui veut « montrer la voie » a Tintin en lui coupant la tete,dans le Lotus bleu...nan j exagere la !), cela me remonta un peu le moral.Plus serieux,il y avait un vrai medecin (Kurde d Hamadan,d ailleurs)dans l hotel.Il me proposa de m emmener en voiture(je ne pouvais plus beaucoup marcher) a l hosto.Il faut dire que le matin meme je m etais rendu dans un hopital mais l incomprehension mutuelle m avait rendu dubitatif,les medecins la-bas me paraissaient un peu foezi.J avais donc abandonne.
Arrives devant sa voiture,mauvaise surprise !Elle avait ete litteralement demantelee,decharnee,par des mechants voleurs(ouh les mechants !).Ca n arrive qu en Iran ce genre de truc,me suis-je dit sur le moment.Mais finalement ce sera pt-etre pire au Pakistan et en Inde...
Je remontai dans mon dortoir,presque heureux de mon sort.

Le lendemain je changeai mes plans et parti pour Shiraz,la ville des poetes classiques Hafez et Sa’di.Mais surtout une ville ou j avis un contact :des amis d amis a moi...
Je suis ici depuis le 24 janvier(juste a temps pr souhaiter bonne anni a ma petite soeur a Geneve),condamne a rester chez mes hotes,une famille anciennement cheffe de tribus Q’ashqai,des nomades cette fois-ci turcophones(plus tres nomades en ce qui les concerne),avec qui je communique en anglais(et un peu en turc quand meme) puisque j ai pas beaucoup progresse en farsi,jusqu a ce que je sois retabli,ce qui est maintenant presque le cas.Et l hospitalite iranienne vaut celle l autre cote de la frontiere !!Merci Sina et tous les Baharloo !!

J ai plutot bien choisi Shiraz :c est le centre hospitalier et de medecine de l Iran :j ai vu bon nombre de la vingtaine d hopitaux de la ville,qui me disaient tous des choses differentes,et finalement fait operer la semaine derniere.

Je ne suis pas beaucoup sorti de la maison jusqu a present,mais je peux maintenant marcher un peu.Je suis alle a Persepolis hier,le site mythique des empereurs Achemenides,Cyrus,Xerxes et Cie.J avoue que le peu qui reste de la grandeur et du raffinement passe est eloquent.Et j adore ces enormes statues d animaux composites(par ex.corps de taureau,ailes d aigle,et barbe de mollah-avant l heure)




Le vendeur de billet au guichet a l entree etait un vrai Basidji,un vrai de vrai.Avec une barbe noire charbon et drue de sous les yeux jusqu en bas du cou.Je lui ai montre ma fine barbe, dit que j etais pret a defendre le pays si « ils »attaquaient,et lui ai dit que j etais etudiant(je n ai pas precise en quoi),et il m a laisse passer gratuitement et avec bienveillance.(C est juste parce que les etudiants rentre gratuitement dans les sites archeologiques...non ??)


Voila,j espere que je me suis rachete de mon absence momentanee sur ce blog en vous gatant de ce long post,vous prie de m excuser au cas ou mes phrases seraient un peu proustiennes,et vous salue bien bas.

Que votre ombre grandisse !

Adrien Golinelli, le meilleur des basidjis(juste pour la rime !)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut à toi bienheureux fils,
Quel bonheur que tu sois passé à côté de l'amputation de l'orteil et pas...de la main! Sinon, qui nous aurait servi notre tranche de délire culturo-géographique?
J'ai renoncé à abreuver de cierges Sainte-Rita pour assurer ta protection. Je viens ainsi de croiser Sainte-Gudule chez les Belges. S'il s'avère que sa puissance est limitée, elle a au moins le mérite d'aider ses admirateurs à produire un chocolat bien étonnant!
Au sujet de tes aventures sanitaires, je t'avais bien proposé de t'initier aux techniques chirurgicales de brousse avant ton départ.
A l'aide d'une bonne lame et d'un quelconque alcool fort,on n'est jamais mieux servi que par soi-même!
Evite quand même de sauter sur une mine au Pakistan, ou trouve quelqu'un ayant la même pointure que toi pour partager ta prochaine paire de chaussures locales!
Mille bisous
Ta mère indigne qui t'aime

Anonyme a dit…

kookoo mon frérot chéri!
je pense beaucoup à toi et quand je relis tes aventures je me demande pk je ne me suis pas cachée dans ton sac à dos!?!
Et essaie de revenir entier S.T.P.!

gros bizouxxxxx

Clémousse qui pousse!

Anonyme a dit…

Merci Maman et Clem!!
Mam:
Les Saintes-truc,tres peu pour moi.J ai assez de bigotterie autour de moi comme ca.
C est vrai que t aurais beaucoup aime me charcuter l orteil toi-meme...t aurais pas du sang japonais en fait(ou c est le sang mexicain...ou bien le basque?)
Et j sais pas pourquoi tu te dis indigne,au contraire il n y a rien de plus meritoire que de me faire confiance!
Clem:une prochaine fois je t emmenerai si tu vx...
Mille Bis (et aussi a Val et Papa bien sur!),je vous aime tres fort.
Adri

Anonyme a dit…

Mon cher Adrien, nos familles aiment à dire que l'on a appris à marcher ensemble et d'aussi loin que je me souvienne cela me semble vrai, mais à te lire je ne cesse de me demander comment peux tu faire un si beau chemin en ayant la meme technique que moi??mystère...toujours est il que moi aussi j'aimerai bien me glisser dans ton sac à dos ou dans tes pas, tout cela à l'air tellement merveilleux.
Chaque commentaire (ou presque) parle de retour pourtant je ne cesse de me demander à quoi tu penses pendant tes marches ou devant un paysage époustouflant? Peut etre au fait que tu comptes revenir dans cet endroit, ou au prochain voyage,j'ai quelques idée si tu en manques...mais je ne doute pas de ta soif d'aventures. Penses tu que c'est contagieux? A te lire je n'est qu'un désir,t'imiter, te suivre, te rejoindre. Je t'envie pacifiquement, avec envie...
Je t'embrasse d'ici en esperant que rien ne se perde surtout pas toi mais il me semble que tu te trouves de plus en plus, peu à peu.
Héloise (la lyonnaise) qui pense beaucoup à toi et qui t'aime très fort.