4 décembre 2006

SAMARCANDE!



SAMARCANDE!


SAMARCANDE!


SAMARCANDE!





J'y suis!!!Je suis a Samarcaaaaaaaaaaaaande!!!WAouh!Hourah!Subhan'Allah!





Au 497eme(quatre cent nonante septieme) jour de voyage a 11h21, Adrien Leonard Golinelli a atteint la ville mythique entre toutes.



...



Les bulbes azurs cachent pudiquement leur face au septentrion sous un voile de neige.On entend parler un patois persan dans la rue, et lorsque le soleil enfin perce le couvercle des nuages, une melancolique lumiere d'hiver sublime d'une touche doree le bleu des coupoles.Et on se surprend a croire au destin.






...



De Tashkent le train a rapidement chemine sur la platitude des monocultures de cotons, a franchi la Syr-darya, fleuve large et paresseux qui ajoutait salutairement du mouvement a ce paysage morne et fige.Car dans cette plaine qui rappelle le triste pays de Smolensk, il n'y a guere que les murs en pise beige pour insufler une legere vibration au paysage.




Dans le train une Armenienne me parlait en russe de sa fille qui vivait en Allemagne, mais je n'ecoutais qu'a moitie, c'etait plutot ma destination qui resonnait dans ma tete("Samarcande!enfin...")








Apres quatre heure d'impatience contenue, le wagon a passe la Zeravshan, et a longe l'arche titanesque d'un pont mongol.On approchait...






Vint les premices de la ville, banlieue sovietique habituelle, ruines industrielles et ferrailles en pagaille, quartiers tires au cordeau et ombres dont le bout du chapan disparait dans la neige.








C'est la meilleure facon d'arriver a Samarcande:de l'exterieur vers l'interieur, du plus vulgaire au plus exceptionnel, du plus fonctionnel au plus spirituel.





J'ai saute dans un minibus barre "Registan".Virage apres virage, je guettais un signe.Les blocs d'immeubles se faisaient plus raisonnes, plus modestes...





Et soudain,vlan!A ma droite, je l'avais en plein.Je suis sorti du vehicule, titubant d'emotion.Traverse la route, me suis assis sur une marche devant la sublime place, et j'ai commence a chialer comme un gamin.Un gamin heureux en tout cas.










1 commentaire:

Anonyme a dit…

Continue comme ça petit frère! Ni les barres de HLM, ni le le papier mâché bourré dans les fissures sous l'or de Tila Kari, ni les prothèses en béton ferraillé de Bibi Khanum, ni les cohortes de bidochons uzbeks en goguette dans Shah-e Zendé, ni la disparition de tout mystère sous la colline d'Afrasyâb, ni la profanation de la crypte du Gur-e Amir ne t'empêcheront de voir ce qu'il se cache (si peu) chez les Samarqandi: Tu n'es pas passé par l'Iran et l'afghanistan par hasard, rien n'arrive par hasard.