11 septembre 2008

Le grand retour






Apres un dernier au-revoir a Nakaji, j'ai poursuivi mon vagabondage.
Depuis l'interieur de l'ile, je revins sur les rivages du Pacifique.Une voiture me deposa dans un village du bord de mer.

Devant moi s'etendait une immense plage blanche dans la brume du matin. J'apercevais des surfeurs. Mais je voulais poursuivre, aller jusqu'au cap Ashizuri.
A nouveau, je me plantai au bord de la route et le temps me paru long. J'ai pourtant ameilore ma technique par rapport a l'annee derniere. J'ai les cheveux courts, suis glabre, et je parle beaucoup mieux japonais. Mais je reste un gaijin et cela retient plus d'un Japonais de s'arreter, par peur de ne pas pouvoir communiquer adequatement, voire par honte de ne pas parler anglais. Le temps qu'ils hesitent, ils sont deja loin et se disent que quelqu'un d'autre qu'eux s'arretera. Certains pourtant font demi-tour.

C'est ce qui arriva. Une voiture qui allait dans l'autre sens me cria "we're coming back, wait for us!!!". あれ?英語だろう...? C'etait un couple de Japonais, qui parlaient anglais courrament.Et pour cause, lui avait passe la moitie de sa vie(c'est-a-dire 20ans) a New-York. Il revenait s'installer au Japon, en compagnie de sa fiancee. Elle venait de ce coin perdu et magnifique de Shikoku, qu'elle avait quitte tres jeune pour Tokyo puis les USA ou elle est devenue une photographe connue.
C'est pour rencontrer les parents de sa copine qu'ils etaient venu la.

Je passai la nuit dans une petite auberge traditionelle, avec bains chauds, pour un prix risiblement bas. De nombreux surfeurs y etaient aussi, certains ayant parcouru plusieurs centaines de kilometres pour gouter au vagues du pacifique, ce coin de Shikoku etant le troisieme meilleur spot du Japon d'apres eux!

Les vagues, je m'y enveloppai le lendemain, avec le couple qui m'emmenait en direction du cap Ashizuri. Magnifique plage et temperature ideale. Un pur plaisir.
La route du cap est tortillarde, dans une jungle tropicale preservee. A se demander pourquoi le couple ne s'installe pas la. C'est que lui est osteopathe, revenu au Japon avec l'ambition de faire reconnaitre, avec ses collegue, ce metier comme une medecine a part entiere, ce qui n'est pas encore le cas au Japon. Bref, une fois de plus, les grandes villes(dont Sendai, au nord de l'ile principale, ou ils vont s'installer) sont etouffantes mais souvent le seul endroit ou s'assurer un emploi.

Ils me deposerent peu apres le cap, non sans avoir marche au-dessus des falaises, parmi les chaumes des bambous et les crabes ecarlates, dans la moiteur saline.
Le soleil commencait deja a rougeoyer.

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